CORRESPONDANCE.....  Myriam  Malenfant

                       Antonio Sara     

 

 

          A Myriam…

 

Derrière les vitres feutrées de l’hiver

Au regard réchauffant du soleil d’une primevère

Je rêve  tes mots tes phrases

Me berce le cœur

Esprit des songes…

 

Je vois de tes yeux

Espère de ton âme

Regarde en dedans

Parfois j aimerai être aveugle

N’aimer que de sentir

Ne sentir que d’aimer…

 

Pourquoi Seigneur nous as tu donné des yeux

Est ce pour voir ?

Les fermer

Ce regard sous le Regard !

 

Les yeux clos

Au centre du dedans

Marie ouvre la lumière

S’incline au cœur de plénitude

S’abandonne

Au trône de son seigneur…

 

Une larme…

 

Envol

 

Sous cet océan de ciel
Nous partirons un matin
Seuls avec nos rêves
Comme poussières au vent

Nous volerons sur les dunes
En voyageurs évadés
La musique des mers
Sera notre boussole

Sous l'étoile éclatée
En oiseaux libres et fous
Nous porterons aux îles vierges
Le doux secret des lunes

Voguant sur les ondes claires
Bercés par mille naïades
Nous suivrons les écumes
Juste qu'au berceau des sables

Juste l'amour au lèvres
Au ports de tes yeux d'encre
À l'abris des mats perchés
En notre douce nacelle

Vivre la liberté
Jusqu'à l'ultime essor
Vivre au fond de ton âme
À en mourir....


Seuls avec l'aube !

 


L'âme sœur


Je me souviens de ce matin particulier
Où il m'apparut comme une étoile naissante
Ses cheveux de soie flottaient sur un front clair
Invitant aux velours de ses yeux énigmatiques
Sa peau lisse et pure comme le vif argent
Était chatoyante comme un ciel d'aurore
Sa silhouette rappelait celle des dieux antiques
Tant il se déployait avec la grâce d'un faune
Enivrée aux auras de sa beauté mystique
Et à l'élégance de ses pas souples et félins
Je me voyais sombrer dans ses regards de brume
Emportée aux affluents d'un long fleuve égaré
Je ne vivais plus que par l'écho de sa voix
Profondément inscrite au timbre de mes délires
Comme deux vagabonds épris de bohème
Nous avons traversé des lieux tendres et célestes
Nos jours étaient baignés de lumières fantastiques
Jamais l'horizon n'avait eu autant d'éclat
Je vois encore ces sentiers feuillus et tranquilles
Où l'on s'abandonnait à quelques baisers innocents
En ces clairières qui menaient au bord du lac
Nous errions au couchant comme deux renardeaux

A la chambre assoupie au pied de nos nuits blanches
Je me souviens de ces notes envolées du piano

Et je porte en moi cette force inébranlable
Clef du trésor qu'il m'a secrètement confié
Au triste partir des saisons douces et tièdes
Je dors au miroir de son âme éclatée
Je ne m'égare plus aux chemins inutiles
Voyant s'épanouir un ange
À chacun de mes éveils

Et je savoure le temps
Comme un vin capiteux
Et je mord dans la vie
Comme au fruit sucré de la vigne

L’effort et la grâce                  

l'effort et la grâce

 

Sensation triangulaire : deux  ré-unis.

De l’autre côté du pont,

Les pieds chantent la terre,

Le cœur rêve l’esprit,

La lumière sur le front

Aux Serviteurs du Père.

 

L’intelligent ou le fou,

L’esclave ou le maître,

Le pauvre ou le riche,

Qu’importe, Dieu sait où

La brebis va paître,

Quand est morte la triche.

 

Mon frère, ma sœur,

Épouse retrouvée,

En l’effort et la grâce,

la beauté du cœur,

La silencieuse pensée

De l’inutile trace...

 

Si tu savais combien je t’aime,

Nos larmes et nos rires

Qui roulent sur les pierres

Pourraient sans aucune peine

Jusqu’au ciel fleurirent

Les racines de la terre...

 

Je sais combien je t’aime.

Mes peurs, mes prières, mes silences,

Mes désirs, espérances et colères,

Ont ouvert la porte de mes peines.

Blottie dans tes bras de présence,

Tu sais combien je t’aime.

 

Un chant d’Amour,

Une rivière de Partage,

Les joies de Sa Présence,

Peu importe le jour,

Peu importe l’âge,

Des âmes qui dansent...

 

Nous sommes sur la terre.

Le feu du dedans

Jamais ne se lasse,

Balaye l’éphémère

Dans l’enchantement

De l’effort et la grâce.

 

 

 

 

 

 

                                                                 L'ange

J'aime la brise nuitale
Et ce ciel si pur
Tu vois ces étoiles
Qui brillent pour nous

Ma rêveuse
Ma douce enfant rêveuse

Respire ces parfums
Ces fleurs d'aubépines
Ces lilas, ces roses
Qui se pâment
Pour nous deux

Ma belle enfant
Ma douce étoile de miel

Parles-moi de l'ange
Parles-moi encor
De ce rêve étrange
Qui tu fis au matin

Il y avait, ma douce
Cette créature Ethèrique
Sculptée à même les nues
Sous des lueurs topazes

Je vois ses ailes d'azur
Magnifiquement déployées
Son regard mélancolique
L'éclat céleste de ses yeux

Parles-moi, ami
Parles-moi de ce rêve
Que tu fais chaque jour

Mon bel et tendre amour

Il était venu
D'un monde énigmatique
Me confier le secret
Du mystère des ombres

Il avait dans ses mains
La pierre des sagesses
Des oiseaux aux ailes blanches
Naissaient de son regard

Il m'a confié doucement
Ton sourire silencieux
Son visage était serein
Comme la fleur innocente

Parles-moi, ami
Parles-moi encor de lui

Il s'était évadé
Du fond des abîmes
Pour me porter l'écume
Du sel de tes pleurs

Je le vis disparaître
Comme la nuit qui meurt

Comme en ce matin sombre
Où ton âme fragile
Quitta ce lieu absurde
Au bras de mes espoirs
À jamais envolés

« Tu es maintenant à la porte du chemin sans retour. Tu es entrée dans le monde magique des sorciers.  L’Esprit t’a prise dans ses bras. IL guide tes pas. On s’en fiche. La mort n’est qu’une position du centre de gravité de l’énergie. Le travail ne s’arrête jamais… Ceux qui roupillent là dans le vieux monde ne savent pas. Ils croient que ce qu’ils font, que la fonction qu’ils occupent, que l’importance que le système  donne sont les réalités de la vie. Ils affirment à grands cris avoir les pieds sur terre. Tout ça ! Foutaises ! Identifications à bon marché pour les détenteurs de ces petits pouvoirs humains ! Au pays des aveugles, les borgnes sont rois ! Écoute bien ce que je vais te dire ?  Qui mettra en mots ce que tu sens depuis si longtemps. La perception que l’on a des choses extérieures ou intérieures dépend de la place, du centre de gravité de l’énergie en soi. Un « grand » ne voit pas le monde comme un « petit ». Presque toute l’humanité a son centre de gravité placé au même endroit. Tous perçoivent le monde de façon plus ou moins identiques. C’est à dire dans le plus profond sommeil hypnotique de l’ego mental et de ses discours perpétuels. Le sorcier sait que le monde est d’abord énergie et ensuite objets du sommeil, identification à cette mascarade, cette folie de l’être. Le vieux fou immortel est prisonnier de ces deux mondes. La seule sortie possible pour lui est de s’envoler avec ton énergie…  il peut le faire tant que ta décision de l’abandon au vieux monde ne sera pas prise…   que cette intention magique d’un autre corps ne t’appartiendra pas…

  

Sois heureuse,  vis  cet amour qui n’a ni mot, ni contraire.   Salut ma puce…porte-toi bien… »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                      Murmure de l'océan

 

D'un bout à l'autre du monde

Entre des deux continents
Au lit de cet océan
Comme les naïades
Je t'offre candidement
cet impromptu
Léger, mélancolique
Te dire simplement
mes pensées douces
Puissent ces mots
comme la chèvrefeuille
Te porter les arômes
et la caresse
D'une tendresse
profonde

Merci d'être là
Je suis là aussi...
Tous deux aux sentiers
du rêve....

L’amour est un sacrement.

L'amour est un sacrement

Temple des cœurs  nus,

De l’âme des innocents,

Qui se sont re-connues.

 

 

 

Océan… années lumières !

La souffrance, ferment du mystère,

Brûle de sa flamme…

Deux battements… une seule âme.

 

   

Attente.. silence

Précieusement au fond de toi

Sourire … patience

Cette infinie tendresse qui ne s’écrit pas…

 

Ma main dans la tienne…

 

 

                                 

 

                                  L'ange de l'éveil

Je me souviens de toi.
Je me souviens de toi

De ces temps au  passé.

Et la blancheur opaline des hivers froids

A la douceur angélique des  étés

                              

Les corps portés en terre,

Que les cendres aux racines nourrissent…

L’âme est un étrange mystère

Vers de la conscience…  née des abysses

                              

De vie en vie s’éveille,

Sublime caresse des Dieux,

Offre au cœur cette merveille

Faire Un de ce qui était deux.

 

C’est par toi que Je respire,

Que s’élargit ma vision,

Sous le Regard que soupire

Ce monde d’illusion.

Je me souviens  l’étincelle  de tes yeux…

Miroir incorruptible

Milles guerres, milles  feus,

A Dieu rien d’impossible…

Passent les siècles.

S’arrête le temps.

Au Miracle

Des amants...

 

  Je me souviens de ce jour étrange
  Assoupie aux ombres des rameaux
  Je senti la caresse d'un ange
  Venu me porter la fleur du roseau

  Ses yeux noyées de lueurs nostalgiques
  Portaient les souvenir de doux secrets
  Je retrouvai en lui l'oiseau mélancolique
  Venu mourir seul au lit du marais


  Je me souviens de son regard
  Où se déployait l'elfe du levant
  En tes yeux je reconnais encor
  L'éclat de cet oeil éclatant


  Il me transperça d'amour

 

 

 

 

L

Le puits de tes yeux

 

Au fond de l'être

Où personne ne vient

Interdit au paraître

Abandonnée des siens...

 

Une galaxie oubliée

Fragile... imperceptible

Chant des initiés

Reflet incorruptible

 

Funambule entre les mondes

Miracle de l'âme

Le souffle d'une seconde

Le temps d'une larme

 

L'amour en partage

L'éternité...

Précieux hommage

Passion immaculée...

 

 

Une belle évasion

Qu'il est bon de se perdre à la venue de l'aurore
Au sentier d'un grand bois, mystérieux et sauvage
Où règnent des splendeurs ignorées de l'homme
Temple immaculé des vestige du temps
Aire de recueillement.. Pureté... Sagesse
Où glisse dans le vent la nymphe des fleurs
On y entend la source qui filtre à la pierre
On y sent la fougère enivrée de terre noire
Et le parfum délicat d'une rosée levante
Caressant la mousse endormie au rocher
À la clairière étincelante la nature se pâme
En un vert chapelet d'une grâce absolue
Il y a l' arbre mort aux pieds des vieux chênes
Toutes ces années sculptées en son mât
Un pont improvisé mène au ruisseau clair
Baigné des lumières d'une échappée nouvelle
Quand s'éveillent l'herbe et la ligne du roseau
Au chant des mésanges, des merle, des tourtereaux
Un digne cardinal entonne à sa belle
Ce doux vers d'amour, auguste et aérien

(...mystère....)

Que de poésie
En ce château
éphémère

Que de poésie
En ce lieu
noble et souverain

 

 

 

 

 

 

 

 

                                             Souffle des Jours

Je n'avais choisi pour seul équipage
Que la liberté, et les cri des oiseaux
Ainsi au matin
Je me suis enlisée sur le dos des mers
Tel un simple radeau
Vaisseau agile, poussé par l'écume
En légers soubresauts
Ainsi qu'une valseuse
Au gré du ressac
Imitant les gestes
Des créatures du vent
Je me glissais au large
Au doux ventre des lames
Et lorsque venait la nuit
Seule avec les nues
Je me perdais aux
Ondes de l'immensité
En proie aux mystères
Qui hantent l'océan
Je n'avais pour crainte
Que la lumière des phares
Car des pires tempêtes
Qui bousculent et tourmentent
Les ponts de mon âme
Il n'y a que ce temps
Hydre cosmologique
Déracinant les jours
Et jetant à la rive
Les algues du néant
...et la houle du rêve....

 

 

 

 

Souvent me suis demandé

Pourquoi voulons-nous figer

Ce qui de toute les façons

De tous les refrains ou chansons

Est destin… est mouvement.

Soleil levant-couchant

Merveille  de l’immuable

Des montagnes a l’océan

Les vents soufflent

Jusqu’à l âme de l’être…

  

Ma douce bien-aimée

Qui habite mon cœur

Dessine mes mots,

Muse précieuse

Suspend au temps

Les gouttes d’éternité

Ici et maintenant…

  

Simplicité heureuse

Un seul battement

Ton cœur

Balaye dans son rire

Hier, demain, peut-être...

Jusqu’aux frontières du néant

Des mondes du paraître…

 

 

Rêve d'amour

 Autre rive

Rives de l'amour

Fleuves du destin

Arc en Ciel

Sable de nous

Enfance  lointaine

 Je dessinerai

Anges du temps jadis

 Fleuve du printemps